ACHETER UNE VOITURE AUX ENCHERES, LES ENJEUX
Les
ventes aux enchères se multiplient et battent régulièrement des records qui
font souvent la une de la presse spécialisée…
Au
delà, qu’en est il vraiment ?
Vous
souhaitez acquérir une voiture, le plus facilement possible, en laissant la
place à un éventuel coup de cœur : acheter aux enchères sera sans doute la
solution la plus facile !
En ne parlant, bien sûr, que des officines basées en France, avec des bureaux physiques, des experts diplômés, des commissaires priseurs ayant pignon sur rue, capables d'exposer les voitures avant la vente...
Ce qui disqualifie les "plateformes de mise en relation " étrangères ne vendant que sur Internet, qui se baptisent elles mêmes "maison de vente aux enchères" et font état de leur "experts", pas toujours diplômés, qui décrivent des voitures qu'ils n'ont pas toujours vues...
LES
AVANTAGES :
Les
catalogues sont tous en ligne, sur les sites des maisons de vente, en France
comme à l’étranger : ils contiennent le descriptif des voitures, et, bien
sûr, une fourchette de prix haute et basse. Cet élément permet de comparer avec
les prix du marché, et de mesurer l’opportunité de choisir ce mode d’achat.
L’intérêt
des maisons de vente est d’estimer chaque voiture « au plus près » de
sa valeur, afin d’attirer les acheteurs tout en ne décevant pas les vendeurs.
Ils fournissent en général volontiers tous les éléments dont ils disposent sur
simple demande.
Astuce :
Il faut guetter la mention « sans prix de réserve », car, dans ce
cas, le vendeur n’a pas indiqué de valeur plancher : cela permet parfois
de faire d’excellentes affaires quand il y a peu d’enchérisseurs !
La
maison de vente fournit, sur demande, plus d’éléments si elle en dispose, aux
éventuels acheteurs.
Astuce :
acheter dans de petites maisons de vente autorise les « bons coups »,
car il y a en général beaucoup moins d’acheteurs !
LES INCONVÉNIENTS :
.
Pas d’essai préalable, juste une exposition des véhicules : l’acheteur
potentiel doit se faire un avis par lui-même et assumer le risque. (Il n’est
pas interdit d’aller à l’expo avec un pro qui détectera immédiatement des
problèmes à venir.
.
Le prix de vente « au marteau » n’est pas le prix de revient
final : les frais peuvent se monter à 20 ou 30% dans certains cas, c’est
une donnée à vérifier avant d’enchérir, sous peine de surprise douloureuse au
moment de faire le chèque : lever la main vous engage de manière
irrévocable !
.
Et, il faut le préciser, le fait d’être le dernier enchérisseur ne garantit pas
de remporter le lot : écoutez bien le commissaire priseur : s’il n’a
pas dit « adjugé » et tapé avec son marteau, cela veut dire que le
voiture n’a pas atteint son prix de réserve et sera reprise par le vendeur, ce
qui est toujours une énorme déception pour l’enchérisseur…
.
Dernier point, mais non le moindre : La seule garantie pour l’acheteur est
le descriptif du lot, qui engage la maison de vente : s’il n’y a pas
d’erreur dans celui-ci, la vente n’est pas contestable, sauf à s’engager dans
une procédure contre le vendeur lui-même, ce qui prend entre un et trois ans
suivant le procédure… à éviter absolument !
Dans
le cas de voitures provenant de l’étranger, s’assurer qu’elles sont bien
dédouanées et en règle avec l’administration française (document des douanes
846A pour les voitures hors UE), et surtout qu’elles sont immatriculables en
France :
par exemple les répliques de Cobra ou de Porsche 356 avec des cartes
grise de Ford, VW ou autres ne sont pas immatriculables, parce que non
conformes à une quelconque fiche d’homologation.
Et... faites attention, sous le coup de l'enthousiasme, de ne pas aller bien plus loin que prévu dans vos enchères: fixez vous un plafond, frais compris, sous peine de graves déconvenues!
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